Les plantes adaptogènes

Utilisé depuis des millénaires en Médecine Traditionnelle Chinoise, réputé comme facteur de longévité auprès de empereurs chinois, le Panax Ginseng est originaire d’Asie, essentiellement Chine et Corée.

On trouve du ginseng blanc : la racine est nettoyée et séchée et du ginseng rouge : la racine est traitée à la vapeur avant d’être séchée.

Les principes actifs sont des ginsénoïdes de la famille des saponines.

Le ginseng tonifie l’organisme des fatigués et convalescents, stimule le système immunitaire ainsi que la performance physique et la mémoire, soulage les symptômes de la ménopause, renforce le bien-être général. La Commission E et l’OMS reconnaissent l’usage du ginseng asiatique « pour rétablir la capacité de travail physique et la concentration intellectuelle ».

Dit aussi « Ginseng de Sibérie » de par son origine géographique, utilisé par les athlètes russes pour augmenter leurs performances sportives. Il va renforcer l’endurance, réguler le stress, stimuler le système nerveux, soutenir l’organisme face aux variations de températures, aux radiations, à une demande d’effort intellectuel ponctuel ( examens) etc…

On utilise le rhizome de la plante.

Les contre-indications particulières sont liées à l’hypertension.

De la famille des orpins, surnommée la plante des Vikings qui lui attribuaient leur force et leur résistance. Elle est également reconnue depuis des siècles en Russie pour augmenter l’endurance physique et gérer le stress. Ce sont les principes actifs tels que la rosanine qui donnent à sa racine un parfum de rose à l’origine de son nom. Comme toute plante adaptogène, elle a un rôle sur le stress, un effet anxiolytique, améliore les capacités cognitives et sportives, diminue la fatigue tant physique que mentale, possède des effets anti-inflammatoire, neuroprotecteur, cardioprotecteur et aide au contrôle du diabète de type 2. Elle aurait aussi un effet antitumoral et aide à la réparation des dommages liés à la chimiothérapie (notamment réduit les dommages cardiaques associés à la prise de l’épirubicine).

En médecine traditionnelle, on utilise le rhizome de la plante.

Surnommée le ginseng indien, cette plante endémique de l’inde est utilisée en médecine ayurvédique depuis des millénaires. Elle y est reconnue comme plante qui régénère et rajeunit, redonnant la force du cheval ! Les nombreux principes actifs qu’elle renferme (ashwaandhine entre autres) en font un tonique général qui fortifie l’organisme (sur le plan physique et émotionnel) et contribue au bien-être général. Elle est également reconnue pour ses vertus aphrodisiaques, régulatrice du sommeil et avec de puissantes propriétés antioxydantes. C’est le rhizome de la plante qui est utilisé.

Les contre-indications concernent les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes ayant des problèmes de thyroïde ainsi que la prise d’antidépresseurs, d’antidiabétiques, de cardiotoniques et d’immunosuppresseurs allopathiques.

Cet arbuste aux fleurs jaunes originaire d’Amérique Centrale et Sud était déjà connu des Mayas comme aphrodisiaque et relaxant. Vertus utilisées dès son introduction aux États-Unis et en Europe au 19ᵉ siècle comme soutien de la libido. Parmi les principes actifs, outre l’acacétine responsable des effets aphrodisiaques, on trouve des principes antibactériens, antioxydants, expectorants, qui ont un intérêt lors de bronchites, toux, maladies respiratoires. Ce sont les feuilles et tiges de la plante qui sont utilisées.

En contre-indication, on note les cancers du sein (plante capable de stimuler les récepteurs à progestérone) et un risque hypoglycémiant.

Originaire d’Asie, la fleur de safran ou plus exactement son stigmate est utilisée depuis des siècles comme épice (l’or rouge), parfum, médicament, colorant.

En phytothérapie, par certains principes actifs tels que l’huile essentielle safranal, on retiendra son action antidépressive dans les légères dépressions, son rôle anti-vieillissement, antioxydant, anticancer. C’est la plante qui redonne la bonne humeur.

Ce sont les feuilles, les racines ou les graines qui sont utilisées selon l’effet recherché.

Utilisée comme légume il y a 2000 ans (recettes de Pline l’Ancien) et cultivée dans les jardins jusqu’au 19ᵉ siècle, elle est devenue ensuite la plante des pauvres en période de disette pour finir sous l’étiquette « mauvaise herbe ». La phytothérapie lui redonne ses lettres de noblesse, car il s’agit là d’un véritable cocktail santé par sa richesse en vitamines, minéraux, oligoéléments et chlorophylle. Dotée aussi d’une belle richesse en protéines (entre 20 à 30 % de son poids sec) et d’acides gras essentiels. Elle est drainante, reminéralisante, revitalisante et participe donc ainsi au bon fonctionnement de l’organisme.

Connu sous le nom de champignon chinois de la chenille, il pousse en haute altitude au Tibet. Il va contaminer des chenilles et produire des fruits sur elles. On utilise le champignon en naturopathie et phytothérapie. Son effet est similaire à celui de ginseng.

L’Ayurveda l’utilise depuis des milliers d’années, surnommé « la reine des herbes ». Elle est immunomodulante, purifie le corps et l’esprit, diminue le syndrome métabolique, augmente la production de glutathion et permet de résister au stress. On utilise les feuilles de la plantes.

Originaire des hauts plateaux du Pérou, surnommée « ginseng péruvien », cette plante de la famille des brassicacées est reconnue pour son soutien lors de la ménopause, son action anti fatigue et aphrodisiaque. Elle est également reminéralisante et revitalisante. C’est le tubercule de la plante qui est utilisé.

Quand la consommation des compléments alimentaires contenant des plantes adaptogènes se fait dans le respect de la posologie indiquée, en principe, il n’y a pas de contre-indications ou d’effets indésirables.

Chez des personnes particulièrement sensibles, on peut noter éventuellement des dérangements digestifs bénins tels que des gaz, des diarrhées, des maux de ventre, une perte d’appétit…

La plupart du temps, il est conseillé de les éviter chez les femmes enceintes ou allaitantes, les jeunes enfants et les personnes sous anticoagulants.

Même si ce sont des produits naturels, il est toujours conseillé d’éviter l’automédication et de prendre un avis auprès d’un médecin ou d’un thérapeute aguerri en phytothérapie, surtout s’il y a présence de pathologies et /ou prise d’allopathie.

Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide quand cela ne va plus et surtout ne pas laisser la situation se dégrader. Les plantes adaptogènes sont de véritables alliées pour soutenir l’organisme dans les difficultés de la vie quotidienne, à tous les niveaux. Mais bien sûr le résultat ne sera que meilleur si leur utilisation est couplée à une remise en question globale (chercher la cause et ne pas s’arrêter juste au symptôme) et des conseils d’hygiène de vie portant aussi bien sur l’alimentation (saine, vivante et équilibrée) que sur la nécessité d’un minimum d’exercice physique (au moins la marche quotidienne) avec si possible contact avec la nature, travail pour un sommeil de qualité, une respiration consciente et gestion de ce fameux stress et des émotions par toutes sortes de techniques (fleurs de Bach, méditation, yoga, sophrologie, jardinage etc….).