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Nous allons aborder aujourd’hui un sujet que de nombreuses femmes, arrivées aux alentours de la cinquantaine, redoutent : la fameuse ménopause, présentée souvent comme une catastrophe ou une maladie ! Alors qu’il ne s’agit ni plus ni moins que de l’évolution normale du cycle féminin. On n’est tout simplement plus dominée par ses hormones et, dans certaines sociétés (Inde, Afrique) les femmes attendent leur ménopause avec impatience car cela leur donne un nouveau statut, elles sont bien vues et peuvent prendre des décisions.
Rudolf Steiner disait, à peu près, quelque chose comme : « la femme ménopausée enfante son propre enfant spirituel. Si elle rate la marche elle retombe en enfance. C’est un passage vers la sagesse. »
Définitions et symptômes
La ménopause débute quand il n’y a plus de règles depuis un an et dure jusqu’à la fin de la vie. Après une phase de cahot physiologique due aux modifications hormonales, la préménopause, notre corps s’adapte et entre déclin et ascension nous pouvons choisir notre développement interne. Il faut faire le deuil de sa jeunesse, sa fertilité, affronter nos pertes, accepter le fait de vieillir pour se remettre en route et trouver de nouveaux horizons.
D’un point de vue physique…
D’un point de vue physique que se passe-t-il ? Le cycle féminin se trouve perturbé par des changements hormonaux. Petit rappel : le cycle normal dans sa première moitié est sous influence des œstrogènes jusqu’à l’ovulation puis dans la deuxième moitié du cycle c’est la progestérone qui domine jusqu’à l’apparition des règles.
La FSH et la LH
A la ménopause, l’hypophyse sécrète encore de la FSH (Hormone de Stimulation Folliculaire) et de la LH (Hormone Lutéinisante), qui agit sur les ovaires afin de provoquer la sécrétion d’œstrogènes et de progestérone. Mais comme ceux-ci ne répondent plus, l’hypophyse en produit en plus grandes quantités. C’est donc généralement cette différence entre taux de FSH et de LH élevés et taux d’œstrogènes et de progestérone bas qui confirment la ménopause.
Les symptômes en réponse à la ménopause
On l’a vu, au moment de la ménopause, les hormones de stimulation hypophysaires (FSH et LH) sont sécrétées en grande quantité, pour essayer de déclencher en vain la production d’œstrogènes et de progestérone !
Les conséquences de ces dérèglements hormonaux peuvent être nombreuses ! Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, fonte musculaire, ostéoporose, sécheresse de la peau et des muqueuses (notamment sécheresse vaginale), libido en berne, fuites urinaires, prise de poids, irritabilité, troubles du sommeil, risques cardiovasculaires (hypertension) et risque de diabète de type 2, … quelle délicieuse liste ! De quoi faire cauchemarder toute femme qui se rapproche de cette période.
Le traitement hormonal de la ménopause (THM)
Ces changements hormonaux peuvent parfois convaincre les femmes de se tourner vers la solution allopathique du THM (ou THS, Traitement Hormonal de Substitution). Les risques induits par une utilisation prolongée existent (augmentation du risque de cancer du sein, de l’endomètre ou de l’ovaire, ou d’autres maladies) et les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur les THM sont d’avoir recours à ces traitements pour une durée limitée et avec des doses minimales.
Quoi qu’il en soit, les différents symptômes de la ménopause seront, selon les femmes, plus ou moins présents, mais ce qu’il faut bien comprendre c’est que toute la liste n’est de loin pas systématique et surtout que cela n’arrive pas du jour au lendemain.
L’hygiène de vie lors des années précédant l’arrivée de la ménopause va en partie conditionner les effets de celle-ci. Plus une femme sera dans une pratique de vie « saine », moins elle en subira les conséquences et intègrera plus facilement ces changements avec certainement des symptômes moins prononcés. Mais il n’est jamais trop tard pour une prise de conscience et la mise en place de nouvelles habitudes.
Plantes, phytothérapie et ménopause
La phytothérapie est un allié de choix pour les femmes, ménopausées ou non et dès les premiers signes de règles irrégulières ou de troubles. À chaque trouble sa ou ses plantes pour un soutien efficace.
Au niveau des plantes médicinales
De nombreuses plantes sont reconnues comme ayant un effet bénéfique sur les troubles de la ménopause. Pour ce qui est des bouffées de chaleur par exemple, on utilisera les plantes dites « œstrogènes-like » c’est-à-dire contenant des phyto-œstrogènes. Citons la sauge officinale (déjà très intéressante en simple infusion), le houblon, le gattilier, l’achillée millefeuille, le trèfle rouge, l’huile d’onagre… Attention toutefois, car l’utilisation de la plupart de ces plantes est contre-indiquée en cas de cancer gynécologique, en particulier le cancer du sein. Mais, en fonction des symptômes rencontrés, d’autres plantes peuvent être utiles.
L’actée à grappes noires
Une des plantes phare est l’actée à grappes noires (Actéa racemosa ou cimicifuga racemosa). De nombreuses études ont rapporté les principaux effets de l’actée à grappes noires : réduction des bouffées de chaleur, de la sudation excessive, des troubles du sommeil, de la dépression et de l’anxiété. La commission Européenne et l’OMS reconnaissent également l’efficacité de l’actée à grappes noires contre les symptômes de la ménopause ainsi que pour le syndrome prémenstruel.
La valériane
La valériane est connue pour ses propriétés calmantes et est traditionnellement utilisée pour soulager l’anxiété, le stress, voir les déprimes, liées ou non à la ménopause. On l’utilise également contre les insomnies et les troubles du sommeil.
La sauge
La sauge officinale (salvia officinalis) et la sauge sclarée (salvia sclarea) peuvent être conseillés pour calmer certains symptômes de la ménopause. En effet, cette plante médicinale est utilisée pour son action anti-sudorifique. Elle permet donc de réduire les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Elle serait également bénéfique en cas de palpitations. L’achillée-millefeuille et le houblon sont également utilisés contre les bouffées de chaleur.
Les graines de lin
Grâce à leur teneur élevée en phytoœstrogènes (lignanes), la consommation de graines de lin permettent de limiter une partie du déficit en œstrogènes rencontré avec la ménopause. Le soja, riche en isoflavones, une autre sorte de phytoœstrogène, aurait également les mêmes vertus. Les études ne sont toutefois pas unanimes à propos du soja. En revanche, celui-ci serait utile pour lutter contre un autre trouble, à savoir la perte du capital osseux. En effet, les études ont montré que la consommation de produits à base de soja diminuerait les risques de certaines maladies des os dont l’ostéoporose.
Nos composés à base de plantes pour les troubles de la ménopause
Soriavie propose plusieurs produits à base de plantes pour lutter contre les troubles liés à la ménopause.
- Meno-regulor à base d’extrait d’actée à grappes noires.
- Regulin, à base d’extrait de sauge, d’achillée millefeuille, de houblon et de soja
Naturopathie
La naturopathie est également là pour accompagner, soutenir les femmes lors de cette transition, dans leur quotidien, afin d’en soulager les différentes expressions. On pensera à travailler, avec une vision holistique, selon le trépied de la naturopathie :
- Sur l’alimentation, pour apporter toute la micro-nutrition nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme.
- Sur la gestion des émotions pour accepter ces changements, et ce, par toute technique selon la sensibilité de chacune (fleurs de Bach, sophrologie, psychothérapie, etc.)
- Sur la respiration et le mouvement, des études ayant montré l’effet positif d’une activité physique ou d’une pratique sportive régulière.
Il est important de comprendre combien l’hygiène de vie dans son ensemble ainsi que la gestion du mental sont importants afin d’aborder ces années avec toute la sérénité nécessaire pour envisager cette nouvelle vie avec enthousiasme, car maintenant s’ouvrent d’autres horizons… Courage mesdames !
Auteur : Anne Dominique Meyer – Naturopathe
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