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La migraine, souvent appelée mal de tête, se caractérise par une douleur intense d’un côté de la tête et survient par crise. Elle est parfois accompagnée de nausée ou d’intolérance à l’environnement extérieur.
Qu’est-ce qu’une migraine ?
Les migraines sont des céphalées intenses qui surviennent par crises dont douleur est localisée sur un côté de la tête.
On parle d’épisode migraineux : le principal symptôme est une sensation de pulsations, de battements (comme si le rythme cardiaque était plus fort au niveau du crâne) qui peut être associé à une sensibilité accrue au bruit, appelée phonophobie, ou à la lumière, appelée photophobie.
Les crises sont généralement accompagnées de signes digestifs comme des nausées, des maux de ventre ou encore des vertiges.
Souffrir de migraines peut fortement altérer la qualité de vie puisque la durée d’une crise varie de 4 h à plusieurs jours. L’effort et les activités quotidiennes viennent augmenter la douleur lancinante alors que l’obscurité et le repos la soulagent.
Bien que le processus neurologique soit complexe, la survenue des migraines serait liée à un trouble de débit sanguin dans les vaisseaux intracrâniens et les nerfs trijumeaux. Les artères temporales viennent se contracter sous l’effet de certains déclencheurs. Une vasodilatation réactionnelle s’ensuit, ce qui provoque une inflammation locale avec une irritation des nerfs sensibles à la douleur.
La cause vasculaire n’est pas la seule mise en avant aujourd’hui puisqu’on estime que, chez certaines personnes, le système nerveux peut avoir des réponses exagérées face à un certain niveau de stress. Des changements chimiques brusques, comme le niveau de certains neurotransmetteurs (sérotonine, noradrénaline…), déclenchent des épisodes migraineux. La sérotonine joue également un rôle dans la circulation et pression sanguines.
En naturopathie, la migraine est associée à un encrassement de l’organisme et une surcharge du foie.
Pour soulager le mal, on peut être tenté de prendre des médicaments comme du paracétamol ou de l’ibuprofène. Seulement l’abus d’antalgiques peut créer l’apparition de maux de têtes chroniques.
Les migraines dont nous parlons ici sont des céphalées primaires, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas associées à une pathologie existante.
La consultation médicale s’avère indispensable pour poser le diagnostic.
Quels sont les différents types de migraine ?
La migraine avec aura
Ce type de migraine est associé à des troubles visuels, sensoriels et neurologiques qui apparaissent quelques minutes avant le mal de tête. Parmi ces symptômes, on retrouve :
- une impression de flou, des tâches, des scintillements ;
- des engourdissements, une sensation de faiblesse ou des vertiges ;
- des difficultés à trouver ses mots.
Tous ces symptômes disparaissent une fois que le mal de tête arrive.
Lorsque la crise migraineuse survient après des troubles uniquement visuels, on l’appelle “migraine ophtalmique” ou encore “migraine rétinienne”.
La migraine sans aura
La douleur est unilatérale, pulsatile, forte et s’installe progressivement. Elle n’est pas accompagnée d’aura, mais peut être précédée de signes annonciateurs comme une intolérance aux stimulus, une humeur changeante, des signes de fatigue, des raideurs, des troubles digestifs…
La migraine cataméniale ou migraine menstruelle
Elle est directement liée aux bouleversements hormonaux lors du cycle menstruel. Facilement identifiable, ce type de migraine apparaît quelques jours avant les menstruations et fait partie du syndrome prémenstruel. Causés par une chute brutale des œstrogènes, les épisodes migraineux peuvent aussi apparaître en préménopause ou en ménopause.
La migraine hémiplégique
Plus rare, cette forme de migraine entraîne une paralysie réversible avant et/ou pendant la crise. Les autres symptômes ressemblent à ceux des autres types de migraines.
La migraine vestibulaire
Elle s’accompagne de symptômes en lien avec l’oreille interne. Un mal de tête est retrouvé, ainsi que des vertiges, une perte d’équilibre, des étourdissements, un mal des transports.
L’algie vasculaire de la face
La douleur de cette migraine se situe au niveau de l’œil et de la tempe du même côté de la tête. Extrêmement subite et intense, cette crise peut parfois être associée à une congestion nasale. Elle dure entre 15 minutes et 3 heures et survient souvent à la même heure tous les jours.
La migraine abdominale
Souvent retrouvée chez l’enfant entre 5 et 9 ans, il s’agit de la première forme de migraine qui peut également toucher des adolescents. Elle se manifeste par des douleurs abdominales, un mal-être général, une perte d’appétit, des nausées. Le médecin posera le diagnostic en fonction de l’examen clinique et de la présence d’autres signes comme de la fièvre, des vomissements, des diarrhées …
Quelles sont les solutions naturelles en cas de migraines ?
Avant de vouloir trouver un remède naturel efficace contre la migraine, il est intéressant de tenir un “journal des crises” où l’on note la date de la survenue, la durée et les circonstances d’apparition pour déceler un facteur récurrent. Une fois ce facteur identifié, plusieurs aides naturelles pour aider à combattre les migraines. Nous aborderons ici ces aides en plusieurs parties :
- les plantes contre la migraine
- conseils alimentaires et hygiène de vie
- les thérapies
Les plantes contre la migraine
Grande camomille ou Partenelle
C’est LA plante anti-migraine. Ses sommités fleuries et ses feuilles contiennent des substances appelées parthénolides estimées actives contre les migraines. Les parthénolides bloquent l’inflammation retrouvée au niveau cérébral. Elle est aussi tonifiante pour le système digestif puisqu’elle stimule les sécrétions enzymatiques et en améliore le potentiel.
Mélisse
Cette plante appartient à la famille des menthes. On utilise les tiges et les feuilles qui sont riches en acides caféiques et rosmariniques et lui confèrent une action anti-inflammatoire. Il s’agit aussi d’une plante calmante, voire sédative agissant sur un système nerveux sympathique suractivé et donc sur des migraines d’ordre nerveuses.
Saule blanc
L’arbre contre la douleur. Son écorce est utilisée en décoction pour pouvoir profiter de ses bienfaits. Le saule blanc contient de l’acide salicylique, isolé au 19ᵉ siècle pour devenir l’aspirine. Anti-inflammatoire, l’écorce de saule possède des vertus antalgiques pour calmer les migraines.
Rhodiole
C’est une plante adaptogène, c’est-à-dire qu’elle soutient le corps en cas de stress. La rhodiola sera d’un grand secours pour aider le corps à s’adapter face à des sources stressantes et ainsi éviter les migraines. Ses principes actifs intéressants se concentrent dans ses racines : la rosavine, la rosarine et la rosiridine.
Gingembre
Cette épice possède d’innombrables vertus dont celle de faciliter la digestion et de réduire les nausées. La partie utilisée est le rhizome, sorte de racine souterraine. Ses nombreux principes actifs comme les gingérols et les gingérénones bloquent l’inflammation et ont des propriétés antalgiques.
Fumeterre
Cette plante amère est utilisée dans sa globalité. Elle est tonique, dépurative, régulatrice de l’axe hépato-vésiculaire et elle assouplit les artères. Ses principaux constituants connus sont des alcaloïdes (fumarine, fumaricine, fumarofine) et des acides aliphatiques. Très utile en cas de migraines en lien avec une surcharge du foie et une faiblesse de la vésicule biliaire.
Romarin
Il s’agit d’une plante aromatique riche en carnosol et en carnosique qui aident à lutter contre l’inflammation et la douleur. C’est une alliée du foie ! Elle participe à l’évacuation de la bile par la vésicule biliaire, ce qui améliore la digestion et réduit la tendance migraineuse après les repas. C’est aussi la plante recommandée pour les migraines liée aux coups de froids.
Verveine (Verbena officinalis)
Cette plante fleurie, utilisée entière, regorge de verbénaline iridoïde aux propriétés antinévralgiques. Elle calme aussi le stress et la nervosité.
Conseils alimentaires et hygiène de vie
L’alimentation
L’organisme peut avoir du mal à métaboliser la tyramine. On la trouve dans les fromages vieillis, les poissons, la viande, les avocats, les bananes, les figues, l’alcool, la levure de bière…
On peut présenter une intolérance à certaines substances alimentaires comme les nitrites des charcuteries, la phényléthylamine contenue dans le chocolat, les noix, les agrumes, l’histamine présente dans les poissons fumés, les crustacés, les sulfites du vin et des fruits secs, le glutamate retrouvé dans la cuisine asiatique, l’aspartame ajouté aux produits allégés.
Concernant la caféine, l’effet est subjectif, certaines personnes peuvent ressentir un soulagement par un café serré, mais la consommation régulière ou excessive déclenche les crises. Pour ce qui est des autres excitants comme le thé, le chocolat et l’alcool, ceux-ci devraient être limités.
Le tryptophane est le précurseur de la sérotonine. Un faible taux de ce dernier est responsable de la dilatation des vaisseaux et enclenche le processus migraineux. Il se retrouve dans le riz, la noix de coco, les tomates, les aubergines…
Allergisants, le gluten et le lactose doivent être limités si vous présentez une certaine sensibilité.
Les besoins de l’organisme
La déshydratation est une cause largement sous-estimée des migraines. Buvez régulièrement tout au long de la journée.
Les migraines récurrentes sont associées à un manque de vitamines D, B et de coenzyme Q10. Ajoutez à vos menus des œufs, du maquereau, des champignons, des oléagineux, de la volaille, des acides gras essentiels comme l’huile de colza.
Le système nerveux a besoin de calcium et de magnésium pour fonctionner correctement. On les retrouve dans les légumes à feuilles vert foncé, les haricots, les amandes, le cacao en poudre.
En médecine traditionnelle chinoise, on parle d’un trop-plein ou d’une surcharge du foie. Éviter les repas sucrés, gras et copieux. Il est préférable d’alléger ses repas le soir et d’essayer les monodiètes.
Jeûner et souffrir d’hypoglycémie ont tendance à faire apparaitre des migraines.
L’hygiène de vie
Le stress et le manque de sommeil sont des éléments qui interviennent dans la survenue des migraines. C’est pourquoi il est important d’avoir un sommeil suffisant. Gérer son stress et ses émotions grâce à l’EFT, les Fleurs de Bach, la cohérence cardiaque ou encore la sophrologie. Pratiquez une activité physique modérée pour évacuer le stress et les tensions (yoga, marche, Pilates…).
Les expressions populaires sont souvent parlantes. Cernez ce qui peut “vous prendre la tête” ou vous “monter à la tête”. Le lien corps-esprit ne doit pas être sous-estimé.
Éviter le tabac et l’exposition aux écrans, surtout en cas de migraine ophtalmique.
Les thérapies contre les maux de tête
Aromathérapie
Vous pouvez vous masser les tempes avec des huiles essentielles en renouvelant l’application au bout de 15 minutes. Si vous ne les avez jamais utilisées, il est recommandé de faire un test dans le pli du coude.
- L’huile essentielle de menthe poivrée est très efficace grâce à son effet réfrigérant : 1 à 2 gouttes sur chaque tempe en évitant le contour des yeux diluées dans la même quantité d’huile végétale.
- L’huile essentielle de lavande officinale est recommandée en cas de stress. On peut simplement l’utiliser en olfactif ou mettre une goutte sur chaque poignée.
- L’huile essentielle de camomille romaine possède des vertus calmantes, antalgiques et anti-inflammatoires. On dilue 4 gouttes dans une huile végétale et on se masse les tempes en faisant des petits cercles.
Rélexologie plantaire
Certaines zones des pieds sont directement reliées à des parties du corps et c’est le cas du gros orteil qui représente le cerveau. Masser cette zone peut soulager en cas de crise.
Ostéopathie
Un rendez-vous auprès d’un ostéopathe peut être bénéfique en cas de migraines, surtout si vous ressentez des douleurs aux cervicales.
Hydrothérapie
Utiliser l’eau est une méthode simple et peu onéreuse ! En cas de crise, on peut mettre ses coudes ou ses pieds dans une bassine d’eau chaude. La chaleur va permettre de dériver l’afflux de sang du haut de la tête afin de la décongestionner.
Acupuncture
Cette technique ancestrale et naturelle s’appuie sur la circulation énergétique du corps. En cas de migraines, un blocage est souvent en cause.
Gemmothérapie
Les bourgeons sont de vrais alliés pour modifier le terrain migraineux. L’aulne glutineux améliore les migraines d’origine vasculaire et digestive, le noisetier rétablit la circulation sanguine et l’équilibre nerveux, le tilleul réduit le stress et l’anxiété, le figuier calme l’hyperactivité et la rumination.
En conclusion, l’alimentation et l’hygiène de vie ont un impact significatif sur l’apparition des migraines et entrent dans une démarche préventive. Bien que les remèdes naturels soient de véritables alliés, il peut être nécessaire d’avoir un avis médical, surtout si vous prenez un traitement. Si vous avez des questions complémentaires sur les plantes et la phytothérapie associée à la migraine, n’hésitez pas à nous contacter.
Auteur : Jessica Metayer – Praticienne en Naturopathie Holistique – Grandeur Nature
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