Psoriasis, maladies de Crohn ou cœliaque, diabète de type 1, sclérose en plaques, spondylarthrite ankylosante, polyarthrite rhumatoïde, lupus érythémateux systémique, … la liste est longue et pourtant ces pathologies sont encore méconnues pour nombre d’entre elles. Leur point commun ? Ce sont des pathologies auto-immunes, touchant de 3 à 5% des Français.
Voyons ensemble ce qu’elles sont concrètement, quels sont les traitements naturels pour les accompagner.
I) Une maladie auto-immune, qu’est-ce que c’est ?
Une maladie auto-immune est une pathologie au cours de laquelle le système immunitaire agresse ses propres cellules immunitaires. Normalement, le système immunitaire sait distinguer les bonnes et les mauvaises cellules. Or, lors d’une maladie auto-immune, il ne sait plus faire cette distinction et se retourne même contre les « bonnes » cellules, en les considérant comme étrangères. Cela va créer une réaction inflammatoire.
Les maladies auto-immunes peuvent se présenter de différentes manières. Les symptômes peuvent varier au cours du temps et être plus ou moins prononcés.
On distingue les maladies auto-immunes spécifiques d’organes (peau, thyroïde, intestins, comme le diabète de type 1 ou la sclérose en plaques) et les maladies auto-immunes systémiques, qui peuvent comporter de nombreuses manifestations (par exemple, polyarthrite rhumatoïde, lupus, …)
Les causes sont aujourd’hui encore mal identifiées, différentes pistes sont avancées comme des facteurs génétiques ainsi qu’un terrain inflammatoire chronique. Les femmes semblent également plus touchées que les hommes.
Le diagnostic est réalisé sur les signes cliniques, mais également des dosages sanguins, qui permettent de mettre en évidence des marqueurs inflammatoires.
Les traitements classiques sont basés sur des immunosuppresseurs, des anti-TNF alpha, des anti-inflammatoires à base de corticoïdes…
a) Quelle est la maladie auto-immune la plus fréquemment observée ?
C’est la thyroïdite d’Hashimito, une atteinte de la glande thyroïde, qui est la plus fréquemment observée en France. Elle ressemble à une hypothyroïdie classique et s’accompagne d’une forte fatigue physique mais aussi nerveuse. C’est d’ailleurs ce dernier facteur que l’on traite en naturopathie, afin de rééquilibrer le système nerveux et le mental.
II) 3 solutions naturelles pour accompagner une maladie auto-immune
L’hygiène de vie est très importante pour limiter les poussées inflammatoires, mais aussi réguler les terrains inflammatoires chroniques « de bas bruit » chez ces personnes.
Les plantes et la micronutrition viennent compléter ces conseils.
1) Une alimentation saine et équilibrée, anti-inflammatoire
On ne le répètera jamais assez, l’alimentation est l’un des piliers d’une bonne hygiène de vie. Encore plus dans ces types de pathologies, les aliments que nous ingérons peuvent avoir une influence importante. Ainsi, une alimentation de type méditerranéenne, basée sur des fruits et légumes frais de saison, des noix, légumes secs et céréales complètes, de l’huile d’olive et des poissons et viandes blanches, contribuera à apaiser la réaction inflammatoire.
A contrario, on diminuera sa consommation de sucres raffinés et ajoutés, farines blanches, féculents, aliments industriels, graisses « trans » et riches en omégas 6 (huile de tournesol …) Les bons acides gras à privilégier se trouveront dans les poissons des mers froides (sardines, maquereaux, …) mais également les huiles de lin, colza ou noix. Les aliments lactofermentés et graines germées viendront compléter avantageusement ces aliments.
Une cuisson à basse température (< 100°C) évitera la formation de corps de Maillard et conservera un maximum de nutriments.
2) Les compléments alimentaires
Il en existe de très nombreux, citons ici les plus remarquables pour apaiser le terrain inflammatoire :
- le curcuma, associé à du gingembre et ou du poivre noir : remarquable anti-inflammatoire articulaire et digestif, il est également anti-oxydant. (en complément alimentaire)
- Les omégas 3 : particulièrement si l’on suit un régime végétalien. Dans ce cas, apporter environ 1g d’un mélange EPA/DHA, les omégas 3 végétaux étant moins bien absorbés que les animaux. (disponible chez nous aussi en complément alimentaire à base d’huile de foie de morue ! )
- la vitamine D3, à raison d’au moins 2000 UI d’octobre à avril inclus. (en complément alimentaire )
- des polyphénols (resvératrol, quercétine, thé vert), surtout si l’on ne consomme pas assez de fruits et légumes frais, de saison et variés. (en complément alimentaire )
3) Les plantes
Elles permettront de soulager les douleurs d’origine inflammatoire, on retiendra notamment :
- le saule blanc, la reine-des-prés, le curcuma, l’harpagophytum, la boswellia serrata … pour leur action directe antalgique et anti-inflammatoire
- le cassis (en compliment alimentaire) ; l’épinette noire, le pin sylvestre … pour leur action « cortisone-like » (stimulent la production de cortisone par les glandes surrénales).
D’autres pistes
- penser à la gestion de son stress et prendre soin de son sommeil : cela influe grandement sur la perception de la douleur, l’entretien du terrain inflammatoire, la désacidification de l’organisme. Référez-vous aux articles et webinaires déjà parus sur le sujet.
- le jeûne hydrique, la monodiète adaptée à son terrain : qui permettent de détoxifier l’organisme et soulager ses émonctoires. Faites-vous accompagner par un thérapeute expérimenté.
- les bains dérivatifs, la cupping-thérapie ainsi que les cataplasmes d’argile permettent également de contenir la douleur et l’inflammation.
Voici donc les grandes lignes de l’accompagnement neuropathique des pathologies auto-immunes. Chacune aura ses conseils et compléments adaptés, n’hésitez pas à consulter un thérapeute qui saura vous accompagner suivant vos symptômes et besoins.
Auteur : Anne-Lise Collet – Naturopathe et Nutritionniste à Rosheim (67) – choisir-naturo.fr
Sources : CPAM, RESO Strasbourg, Labtestsonline, Creapharma
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Bonjour,
Merci pour vos conseils !
Juste diagnostiquée, je suis un peu désemparée.
Bonne continuation
Bien cordialement