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Qu’est-ce qu’un antifongique ?
Du latin « fungus » qui veut dire champignon dérive le qualificatif d’un produit allopathique ou d’une substance d’origine naturelle dont le rôle est de venir à bout de ces pathologies appelées mycoses. D’où le nom également d’antimycotique.
Les causes des mycoses
L’infection par un champignon microscopique peut se développer à partir d’un déséquilibre du microbiote qui va permettre la multiplication de champignons initialement présents dans la flore intestinale, mais jusque-là en quantité contrôlée. Ou bien par contact direct avec une personne ou un objet contaminés, quand le système immunitaire est affaibli. Par exemple après une antibiothérapie.
Les différents types de mycose
Les mycoses sont les maladies de peau les plus fréquentes, mais peuvent aussi concerner les organes internes. Il en existe de nombreux types, classés sous plusieurs critères :
Les espèces fongiques :
- Les levures : telles que les Candida, notamment Candida Albicans
- Les champignons filamenteux : tels que les aspergillus
- Les champignons dimorphiques
La localisation des infections fongiques :
- En externe : au niveau de la peau, superficielle, cutanée ou sous-cutanée.
- En interne : peut toucher divers systèmes ou organes, le système digestif, le système respiratoire, …
Les modes de transmission :
- Par un agent endogène, c’est-à-dire présent naturellement dans l’organisme, tel que le Candida
- Par un agent exogène avec transmission par voie cutanée, transcutanée ou respiratoire
Selon la gravité :
Souvent banale, les infections fongiques peuvent toutefois s’aggraver, voire être mortelles, notamment chez les personnes vulnérables (nouveaux-nés et enfants, personnes âgées) ou affaiblies, ayant des défenses immunitaires faibles.
Les personnes à risque
Avant de se pencher sur les antifongiques naturels, il est important de parler prévention et d’aborder les populations à risques ainsi que les bonnes pratiques à garder en tête pour éviter les différentes infections fongiques.
Parmi les personnes les plus à risque, nous pouvons citer :
- les individus dont le système immunitaire est faible (suite à la prise d’antibiothérapie, de traitements à base de corticoïdes ou d’immunosuppresseurs par exemple)
- les enfants prématurés
- les personnes âgées
- les personnes sous certains traitements
- les individus souffrant de certaines maladies ayant une incidence sur le système immunitaire
- les femmes enceintes
Antifongiques naturels : les bons réflexes à adopter pour éviter les infections
Flore intestinale et microbiote
Avant toute chose, il est important de veiller à entretenir ou rétablir un microbiote « optimal ». Pour chouchouter votre flore intestinale, on pensera alimentation équilibrée, saine et variée avec des aliments lactofermentés, des kéfirs et kombuchas, ou bien des probiotiques.
Il s’agit également d’éviter l’acidose tissulaire, à voir avec un naturopathe pour rééquilibrer le terrain.
Cure détox et phytothérapie
Pour purifier votre organisme, il est conseillé de faire une cure détox, avec de la phytothérapie.
Pour cela, plusieurs options :
- extrait d’artichaut
- extrait de radis noir
- extrait de Chardon-Marie
Ces plantes sont connues pour leur action drainante et dépurative sur le foie. L’extrait de pissenlit peut également être conseillé, car il agit à la fois sur le foie et les reins (action diurétique). Enfin, on peut citer la bardane et la fumeterre pour leur action sur la peau.
L’alimentation en prévention des infections fongiques
Pour soutenir le système immunitaire, l’alimentation de type méditerranéenne est conseillée. La micronutrition, un régime riche en vitamine C (agrumes, persil, choux …) et une alimentation faible en sucres (surtout pauvre en sucres rapides, rajoutés, raffinés) sont vos alliés préventifs, aux côtés des antifongiques naturels dont nous parlerons plus tard. On évitera également les viandes transformées, les fromages, les champignons et l’alcool. Il est bon de consommer 3 fois par semaine des crucifères (choux, navets, radis) pour la vitamine C, en soutien du système immunitaire.
Gestion du stress et des émotions
De même, la gestion du stress et des émotions par toutes techniques (sophrologie, yoga, cohérence cardiaque, …) est bienvenue afin d’éviter une baisse de ce système immunitaire et donc une apparition des infections fongiques.
On complétera avec des conseils concernant la respiration et le mouvement, afin de travailler sur les 3 piliers principaux de la naturopathie (alimentation, exercice physique, gestion des émotions) et d’avoir toujours une vision globale du mieux être.
Les antifongiques naturels
- L’ail : c’est en général le premier antifongique auquel on pense tant son usage est répandu depuis longtemps. C’est un excellent antifongique, mais aussi antiviral et antibactérien. On peut utiliser 2 à 3 gouttes par jour de bulbe broyé sur la peau sauf si elle est irritée. Pour un usage interne, on l’ajoutera simplement à l’alimentation, cru et haché, menu ou pressé, ou bien en gélules pour ceux qui ne supportent pas le goût.
- Le lapacho (ou Pau d’Arco) : il s’agit d’une plante médicinale utilisée depuis des siècles dans de nombreuses médecines traditionnelles pour le traitement de nombreuses maladies, y compris les infections fongiques. Les principes actifs qu’il contient (quinones, naphtoquinones et flavonoïdes) ont des propriétés antifongiques et aident à détruire les cellules fongiques en perturbant leur métabolisme et leur croissance. Le lapacho possède également des propriétés immunostimulantes, qui peut aider à combattre les infections fongiques. Le lapacho est donc particulièrement indiqué en cas d’infection fongique (candida, mycose, teigne). Il peut aussi être conseillé pour aider à lutter contre les mycoses résistantes aux traitements antifongiques conventionnels.
- La salicaire : cette plante médicinale possède plusieurs composés chimiques permettant de lutter contre les infections fongiques. Les acides phénoliques, qui agissent en détériorant la membrane cellulaire des champignons. Les flavonoïdes, qui ralentissent leur croissance et leur multiplication. Enfin, les tanins favorisent l’élimination des cellules fongiques. On les utilise souvent contre les mycoses vaginales, de la peau et des ongles.
- La propolis : également riche en flavonoïdes (particulièrement efficaces contre les champignons pathogènes), en acides phénoliques, en terpènes et en alcools, agissant contre la croissance et la reproduction des cellules fongiques. Comme la salicaire, la propolis est indiquée pour aider à lutter contre les infections fongiques cutanées, des ongles et vaginales.
- L’huile de coco : pour les mycoses de la peau et des muqueuses, grâce à la présence d’acide caprylique et d’acide laurique. En usage externe, en application locale avec éventuellement rajout de quelques gouttes d’huiles essentielles telles que celle de tea tree. Et en usage interne, notamment dans la lutte anti candida.
- Le curcuma : son principe actif, la curcumine, stoppe la croissance du candida Albicans et agit également sur d’autres champignons. Le jus de curcuma est recommandé en usage externe, appliqué directement sur la peau ou interne en boisson.
- Le henné : il contient un composant, le lawsone, qui lui donne ses propriétés antifongiques. On l’utilisera sous forme de cataplasme.
- L’extrait de pépin de pamplemousse : c’est un précieux fongicide naturel, car il est capable de briser les parois des cellules des levures tout en soutenant le système immunitaire. Il s’utilise à la fois pur en application locale et en prise interne de plusieurs gouttes à diluer dans un verre d’eau.
- La canneberge : en usage interne de jus pur non sucré, activité antifongique et antibactérienne.
- Le vinaigre de cidre : il contient des enzymes particulières qui freinent la prolifération du Candida Albicans et permet la multiplication de « bonnes » bactéries au niveau du microbiote. On peut l’appliquer dilué pour moitié dans de l’eau sur les parties concernées ou le boire, à raison d’une cuillère à soupe diluée dans un verre d’eau chaude 3 fois par jour.
- Les feuilles d’olivier : le principe actif, l’oleuropéine, induit la baisse de la multiplication des champignons et stimule le système immunitaire.
- Les huiles essentielles : de cannelle, de gingembre, de clou de girofle, de tea tree, d’origan, de thym à thymol, …
Rédaction : Anne-Dominique Meyer – Naturopathe.
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