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- Qu’est-ce que le cholestérol ?
- Bon ou mauvais cholestérol ?
- Quelles aides naturelles pour réguler son cholestérol ?
- L’alimentation de type « méditerranéenne »
- L’activité physique
- La gestion du stress et des émotions
- La phytothérapie
- Guggul « Commiphora mukul ou wightii »
- Artichaut « Cynara scolymus »
- Olivier « Olea europaea »
- Fénugrec « Trigonella foenum ou graecum »
- Levure de riz rouge
- Curcuma « Curcuma longa » et gingembre « Zingiber officinal »
- Lécithine de soja
- Polycosanols
- Ispaghul « Plantago ovata », dit aussi plantain des Indes ou psyllium
- Conclusion
Qu’est-ce que le cholestérol ?
Le cholestérol fait partie de la famille des stérols, découvert en 1758 par analyse des calculs biliaires et son rôle compris dès 1950. En moyenne, 50 à 80% du cholestérol total est synthétisé par les hépatocytes (cellules du foie), le matin vers 8h. Cette synthèse est interrompue lorsque le taux de cholestérol libre dans la cellule atteint un certain seuil.
Le reste est apporté par l’alimentation : viande, œuf, produits laitiers essentiellement.
Le cholestérol est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme où il intervient à différents niveaux :
- Il fait partie de la structure de la membrane cellulaire.
- Il est le précurseur de nombreuses hormones dites stéroïdiennes, dont par exemple les hormones sexuelles, le cortisol, etc.
- Il est le précurseur de la vitamine D obtenue par action des UVB au niveau cutané sur un de ses dérivés.
- Son oxydation permet la synthèse des sels biliaires pour la digestion des lipides.
C’est un constituant de la gaine de myéline, protection autour des axones des cellules nerveuses, facilitant la transmission de l’influx nerveux. Le cerveau est d’ailleurs l’organe le plus riche en cholestérol qu’il est capable de synthétiser car ce dernier ne passe pas la barrière hématoencéphalique.
Bon ou mauvais cholestérol ?
On désigne toujours le « mauvais cholestérol » comme responsable de tous les maux. Mais qu’en est-il exactement ? Les termes bon et mauvais sont associés aux protéines qui transportent le cholestérol dans le sang, avec des rôles différents.
LDL = low density lipoprotéine = « mauvais cholestérol »
Ces protéines transportent le cholestérol depuis le foie vers les organes qui en ont besoin. Ce sont des particules volumineuses et collantes qui peuvent au passage se déposer sur une paroi artérielle lésée et participer ainsi à la formation de la fameuse plaque d’athérome.
HDL = high density lipoprotéine = « bon cholestérol »
Ces protéines transportent le cholestérol récupéré dans les organes qui n’en ont plus besoin et le ramènent vers le foie qui va l’éliminer. Ce sont des particules plus petites qui ont peu tendance à s’agglutiner. Comme elles vont « enlever » du cholestérol dans les organes, elles sont donc considérées comme ayant un rôle bénéfique.
Dans une étude de 1999, le docteur Michel de Lorgeril démontre que le taux de cholestérol circulant dans le sang varie selon le besoin des organes et selon plusieurs facteurs : le sexe, l’âge, l’activité physique et même selon les saisons. La protection contre les maladies cardiovasculaires passe par l’adoption d’une hygiène de vie tant au niveau alimentation qu’activité physique, ce qui correspond au maintien d’un taux de cholestérol raisonnable.
Quelles aides naturelles pour réguler son cholestérol ?
L’alimentation de type « méditerranéenne »
Il s’agit pour la plupart des personnes de commencer par augmenter la part des légumes et des fruits au quotidien, idéalement locaux donc de saison, voire bio. Cela permet d’apporter toute la micronutrition nécessaire au bon fonctionnement du métabolisme (vitamines, minéraux, antioxydants) ainsi que des fibres qui vont ralentir ou diminuer l’absorption des lipides. À répartir entre cru et cuit. Puis on rajoutera des céréales complètes et des légumineuses ; deux fois par semaine des petits poissons gras pour les oméga 3. Les bonnes huiles pour la cuisine : huile d’olive pour la cuisson, huile de colza, chanvre, lin ou noix pour le cru.
Pour rappel, de nombreux aliments contiennent des principes actifs qui vont aider à réguler le taux de cholestérol : huile d’olive, ail, graines de lin, noix, thé vert, curcuma, etc. Dans de nombreux végétaux (céréales, fruits, oléagineux, légumes), on trouve également des phytostérols présents dans la partie lipidique du végétal et qui vont entrer en compétition avec le cholestérol dont ils limitent l’absorption intestinale. Au cœur de certains végétaux (pomme, lentilles, son d’avoine par exemple), des fibres solubles formant un gel visqueux vont favoriser l’élimination du cholestérol.
À limiter : la viande rouge, les produits laitiers, la charcuterie, qui contiennent les fameux acides gras saturés dont la consommation en trop grande quantité augmente le taux de cholestérol. Bien sûr, les produits industriels sont à éviter, trop riches en mauvaises graisses.
Quant aux œufs, longtemps accusés d’être trop riches en cholestérol, ils sont à l’heure actuelle réhabilités et reconnus pour leur qualité nutritive. Ils seront à consommer de préférence le matin selon les règles de la chrononutrition (rappelez-vous, le cholestérol est synthétisé par le foie le matin) avec un blanc coagulé et un jaune coulant afin de bénéficier de leurs bienfaits au maximum.
La quantité de sel quotidienne doit aussi rester dans certaines normes (<5 gr/j). Et le sucre rajouté, rapide et raffiné, devrait être (quasi) supprimé.
Pas d’autre boisson que de l’eau de qualité et, de temps à autre, le fameux verre de vin rouge pour sa teneur en resvératrol, antioxydant puissant participant au fameux « french paradox » !
Finalement, ce n’est pas très compliqué d’adopter cette alimentation santé au quotidien, et ce avec ou sans souci de cholestérol.
L’activité physique
La gestion du stress et des émotions
La phytothérapie
Guggul « Commiphora mukul ou wightii »
La gomme résineuse récoltée par incision de l’écorce de cet arbuste est utilisée en médecine ayurvédique depuis des siècles pour ses nombreuses propriétés. Certains principes actifs, les guggulstérones, sont hypocholestérolémiants. dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.
Artichaut « Cynara scolymus »
En phytothérapie, ce sont les feuilles de la plante qui sont utilisées. Riche en vitamines, minéraux, flavonoïdes, fibres et principes actifs variés (dont la fameuse cynarine), l’artichaut est reconnu comme une grande plante de détoxification du foie mais également hypocholestérolémiante, baissant le LDL (mauvais cholestérol) et augmentant le HDL (bon cholestérol).
Olivier « Olea europaea »
Les vertus thérapeutiques des feuilles d’olivier sont connues depuis longtemps. De nombreuses études ont démontré leurs bénéfices sur les troubles métaboliques, notamment comme hypotenseur, hypoglycémiant, hypocholestérolémiant (diminue le LDL), antioxydant et anti-inflammatoire. Actions reconnues sur la santé du système cardiovasculaire, entre autres par les études du Dr Michel de Lorgeril sur le fameux régime méditerranéen, où là c’est l’huile d’olive qui est à l’honneur.
Fénugrec « Trigonella foenum ou graecum »
C’est une très ancienne plante médicinale, utilisée en Médecine Traditionnelle Chinoise, en Ayurvéda, et même par Hippocrate, qui citait ses nombreuses vertus tant en usage interne qu’externe. Les feuilles et les graines sont riches en principes actifs, parmi lesquels des stérols (par exemple la diosgénine). Ces derniers, prenant la place du cholestérol, en limitent l’absorption, action renforcée par la présence de fibres. D’où diminution du cholestérol total et du LDL. Le fénugrec est aussi un excellent antioxydant et anti-inflammatoire.
Levure de riz rouge
Elle est le résultat de la culture d’un champignon microscopique (Monascus purpureus) sur du riz. Cette méthode fait partie de la pharmacopée chinoise depuis plusieurs siècles. Elle est également utilisée comme colorant alimentaire et exhausteur de goût. Ses principes actifs sont des monacolines, identiques aux statines allopathiques. Ces statines naturelles sont donc hypocholestérolémiantes (baisse du cholestérol total et du LDL) et hypolipémiantes (baisse des triglycérides). L’avantage de la levure de riz rouge par rapport aux statines allopathiques est la moindre fréquence et surtout le peu d’intensité des effets indésirables.
Curcuma « Curcuma longa » et gingembre « Zingiber officinal »
Ces deux rhizomes, utilisés depuis fort longtemps en médecine ayurvédique, sont reconnus pour réduire le taux de cholestérol total. Le curcuma, par ses principes actifs dont les curcuminoïdes, freine l’absorption intestinale du cholestérol et stimule la sécrétion des sels biliaires qui le dissolvent. Le gingembre va également baisser le LDL et les triglycérides. Raison de plus pour en rajouter le plus souvent possible dans son alimentation !
Lécithine de soja
Le soja (Glycine max) est une fabacée cultivée en Asie depuis plus de 9000 ans. Les graines de soja sont pressées, ce qui permet d’obtenir de l’huile de soja et de la lécithine. Certains principes actifs comme la choline ont un rôle dans la synthèse de neurotransmetteurs, ce qui explique son intérêt pour optimiser les facultés cognitives. Mais on trouve aussi des phospholipides, de l’acide linolénique (oméga-3) et de la vitamine E, qui participent au bon fonctionnement du système cardiovasculaire.
Polycosanols
Ce sont divers alcools gras extraits du son de riz ou de la canne à sucre, dont l’action pour réduire le cholestérol sanguin a été découverte par des chercheurs cubains dans les années 1990.
Ispaghul « Plantago ovata », dit aussi plantain des Indes ou psyllium
Les graines sont utilisées depuis fort longtemps pour la régulation du transit (tant dans les cas de constipation que de diarrhée) grâce à leur teneur en mucilages. Quant aux fibres, elles ralentissent l’absorption des lipides (et des glucides aussi !) et contribuent au maintien du taux de cholestérol dans les normes, tout en induisant une baisse du LDL.
Conclusion
L’aide précieuse de la phytothérapie, étant connue dans les maladies métaboliques, ces différentes plantes se prendront sous toutes formes galéniques : gélules, extraits fluides, etc., et quelquefois en association afin d’offrir une meilleure prise en charge, à décider avec son thérapeute.
Comme toujours, si la prise de compléments alimentaires apporte une aide certaine dans le maintien d’une cholestérolémie dans les normes, la mise en place de règles d’hygiène de vie en confortera les résultats.
De même, il est impératif, s’il y a prise de médicaments allopathiques, de toujours demander l’avis du médecin avant de prendre un complément alimentaire.
Rédaction : Anne Dominique Meyer, naturopathe certifiée et enseignante école Plantasanté
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Sources
- Le guggul et le cholestérol : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S096522990800099X?via%3Dihub
- L’olivier et le cholestérol : https://www.tandfonline.com/doi/full/10.3109/09637486.2012.700920
- Le fenugrec et le cholestérol : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0308814612016044?via%3Dihub
- La levure de riz rouge et le cholestérol : https://www.tandfonline.com/doi/full/10.3109/14017431003624123
- Le curcuma et le cholestérol : https://www.atherosclerosis-journal.com/article/S0021-9150(99)00207-5/abstract
- Le gingembre et le cholestérol : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0022316622140526
- Lécitine de soja et le cholestérol : https://www.atherosclerosis-journal.com/article/S0021-9150(98)00132-4/abstract
- Le policosanol et le cholestérol : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0002870302585008?via%3Dihub
- L’ispaghul et le cholestérol : https://academic.oup.com/eurjpc/article-abstract/5/3/167/5927486
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