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Comment faire baisser la tension artérielle par les plantes ?

Qu’est-ce que l’hypertension ? 

On parle d’hypertension (hypertension artérielle) quand il existe une pression anormalement élevée du sang au niveau des parois artérielles, et cela, même au repos ou sans stress.

La mesure de la pression artérielle s’exprime en millimètres de mercure (mm Hg). Elle comporte 2 chiffres :

  • La pression systolique (maxima), mesurée lors de la contraction du cœur qui envoie le sang dans les artères. C’est le premier chiffre qui est exprimé.
  • La pression diastolique (minima), mesurée lors du relâchement du cœur entre deux contractions. C’est le second chiffre qui est exprimé.

Les mesures considérées comme normales chez l’adulte correspondent à 120 / 80 mm Hg. L’OMS définit l’hypertension avec des résultats supérieurs à 160 pour le maxima et à 95 pour le minima. Le patient est considéré «  border line » avec des résultats de 145/ 90.

L’OMS considère que 30% des hommes et 50% des femmes, âgés de plus de 65 ans, souffrent d’hypertension artérielle. Mais de nos jours, on constate que ce phénomène touche une population de plus en plus jeune. Il s’agit effectivement dans 90% des cas d’une hypertension artérielle dite essentielle dont l’origine est à rechercher dans le mode de vie, obésité, stress, sédentarité, tabagisme, alcoolisme en sont les causes. Dès lors, on comprend qu’une révision de l’hygiène de vie est à la base du traitement de cette hypertension artérielle.  Ainsi que l’aide de la phytothérapie agissant à divers niveaux.  Mais attention, une hypertension artérielle sévère et installée ne sera pas une indication majeure d’un traitement phyto.

Quels sont les symptômes d’une tension trop élevée ? 

Souvent, il n’y a pas de symptômes flagrants associés à une tension artérielle trop élevée. De nombreux hypertendus ignorent leur état, l’hypertension artérielle est donc surnommée « le tueur silencieux » ! Mais on peut quand même lier l’apparition de certaines manifestations à cette pathologie :

  • Des maux de tête se manifestant tôt le matin et localisés au niveau de la nuque, accompagnés de fatigue
  • Des vertiges et /ou des bourdonnements d’oreille
  • Des palpitations cardiaques
  • Des saignements de nez
  • De la confusion, de la somnolence
  • Des engourdissements ou fourmillements des pieds et / ou des mains.

À la longue, l’hypertension artérielle est un facteur de risque pour plusieurs maladies :  troubles cardiovasculaires (AVC, infarctus…), insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, lésions de la rétine allant jusqu’à la cécité…

Le diagnostic est posé après un test par un moniteur ambulatoire de pression artérielle sur 24 heures. Car la simple prise de la tension artérielle peut varier en fonction des activités de la journée, sans oublier le fameux «  syndrome de la blouse blanche » lors du contrôle chez le médecin !

En quoi l’hygiène de vie impact la tension artérielle ? 

En dehors de certains facteurs de risque (comme l’âge : après 55 ans, l’hérédité : antécédents d’hypertension artérielle précoce, certaines maladies : diabète, maladies rénales-apnée du sommeil…), c’est l’hygiène de vie qui est la cause principale de l’apparition d’une hypertension artérielle. On retrouve le problème du surpoids, de l’obésité abdominale et de l’obésité générale, une alimentation trop riche en sodium et trop pauvre en potassium, la consommation excessive d’alcool, le tabagisme, la sédentarité, le stress… et la consommation régulière de réglisse !

La prévention passe par un réel changement des habitudes de vie, basé sur un rééquilibrage alimentaire, la gestion du stress et des émotions et la mise en route du mouvement par l’exercice physique. C’est important de maintenir une pression artérielle normale, car chaque fois que la PA systolique augmente de 20 mm Hg et la PA diastolique de 10 mm Hg, on double le risque cardiovasculaire !

Alimentation

Aux États-Unis a été mis au point le régime «DASH» (Dietary Approaches to Stop Hypertension) qui s’apparente à notre régime dit «  méditerranéen ». Ce dernier fait la part belle aux légumes et fruits, riches en potassium, aux légumineuses, aux grains entiers, aux noix diverses, avec un peu de poisson ou de volaille et peu de produits laitiers. Afin de retrouver un rapport Sodium / Potassium proche de l’idéal, on évitera ou limitera tous les plats préparés, les conserves, les charcuteries, fromages et pains, tous trop salés. Les fruits et légumes frais, locaux, de saison et bio si possible apporteront le potassium (banane, légumes verts, légumineuses, oléagineux…), les fibres, les antioxydants, les vitamines (le citron avec l’apport de sa vitamine C permettent des parois artérielles plus souples et plus flexibles)   et les minéraux, gages d’une alimentation vivante, saine et équilibrée. On peut également citer des aliments contenant des précurseurs de l’oxyde nitrique (NO) qui a la propriété de dilater les vaisseaux, tels que : céleri, betterave rouge, roquette… ; des aliments diurétiques tels que le persil, l’artichaut, l’asperge… ; des aliments riches en eau tels que : concombre, pastèque, tomate… Les oméga 3 jouant un rôle de protection cardiovasculaire se trouveront dans les petits poissons gras (harengs, maquereaux, sardines, anchois) qui sont en début de chaîne alimentaire afin de limiter l’imprégnation aux métaux lourds. L’alcool sous forme notamment de vin rouge (riche en resvératrol, puissant antioxydant) est autorisé, en quantité limitée bien sûr (1 verre par jour) et pas tous les jours ! Le café est un vasoconstricteur et de ce fait sa consommation quotidienne sera limitée à grand maximum 3-4 tasses par jour, l’idéal en cas d’hypertension artérielle étant de passer à la consommation de substituts de café, en général à base de chicorée. Et bien sûr, on n’oublie pas de manger de l’ail ! Au minimum une demie gousse d’ail par jour, de préférence crue, pour son effet diurétique et vasodilatateur des vaisseaux sanguins périphériques.

La mise en place de ces bons réflexes alimentaires va contribuer au maintien d’un poids santé, voire à une perte de poids.  Chaque fois que l’on perd 2,5 kg, le maxima baisse de 5 mm Hg et le minima de 2,5 mm Hg.

Gestion du stress

Le stress fait intervenir le système nerveux et le système endocrinien. L’augmentation de sécrétion de l’hormone adrénaline qui est vasoconstrictrice entraine une augmentation de la pression artérielle. Si ceci est passager et qu’il y a retour à la normale après le « coup de stress », tout va bien. Mais si le stress se « chronicise » cela va endommager les artères et le cœur.

Toutes les techniques qui ont pour but la relaxation, la détente sont les bienvenues, à chacun de trouver celle qui lui correspond (méditation, cohérence cardiaque, sophrologie, yoga, fleurs de Bach, etc. sans oublier l’aide de la phytothérapie).

Mouvement

L’activité physique modérée est recommandée à la fois pour le maintien d’un poids santé mais aussi pour la santé en général et particulièrement la santé cardiovasculaire. L’idéal est de consacrer 20 minutes par jour  au minimum à une activité plutôt tranquille style marche et 3 fois par semaine environ 30 minutes d’activité plus soutenue style marche rapide , natation, vélo, danse , course etc… Bien sûr il faudra toujours vérifier avec le médecin la possibilité de reprise d’une activité physique adaptée, surtout si cela ne faisait pas ou plus partie des habitudes de vie

Réduire la pression artérielle : quelles plantes privilégier ? 

Les plantes vont se révéler des aides précieuses dans la gestion de l’hypertension artérielle.  Que ce soit sous forme d’infusions ou plus dosées, sous forme de compléments alimentaires, quelle que soit la galénique, gélules de poudre de plante, extraits fluides ou huiles essentielles, en unitaire ou en synergie, la phytothérapie prend soin de nous.

Les plantes diurétiques

L’action de cette catégorie de plantes est de diminuer la pression dans les artères en favorisant la diurèse, c’est-à-dire en augmentant la sécrétion urinaire. De nombreuses plantes entrent dans cette catégorie, nous allons en aborder quelques-unes.

Le pissenlit (Taraxacum Officinale)

Ce sont les feuilles et la racine du pissenlit qui contiennent les principes actifs diurétiques. La plante est également riche en potassium et magnésium. On peut consommer les feuilles en salade, en infusion. . La racine sera plutôt utilisée pour les gélules ou les extraits fluides.

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Extrait de Pissenlit

Aide à la stimulation des reins, du foie et de la peau grâce à ses propriétés diurétiques et drainantes.
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Le bouleau (Betula Pendula)

Les feuilles de bouleau en infusion, en extrait fluide sont un excellent diurétique, de même que la sève fraiche au printemps.

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Extrait de bouleau

Action drainante et diurétique. Aide à la stimulation des reins et en cas d'articulations douloureuses.
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L’orthosiphon (Orthosiphon Stamineus)

Surnommé également thé de Java, ce sont les feuilles qui renferment les principes actifs tels que les flavonoïdes.

La prêle des champs (Equisetum Arvense)

Les parties aériennes contiennent des flavonoïdes, des composés phénoliques participant à l’action diurétique. Ainsi que des minéraux en apport non négligeable.

L’aubier de tilleul (Tilia Cordata)

Cette partie tendre du bois possède de puissantes propriétés dépuratives.

La reine des prés (Filipendula Ulmaria)

Les sommités fleuries à l’extraordinaire odeur d’amande amère liée à la présence de dérivés salicylés en font un anti-inflammatoire incontournable. C’est également un puissant diurétique.

L’ortie (Urtica Dioïca)

Dont l’usage traditionnel des feuilles en infusion est reconnu pour augmenter la diurèse. De plus, la plante est exceptionnellement riche en minéraux et oligoéléments lui conférant une belle qualité reminéralisante.

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Extrait d’Ortie

Aide en cas d'articulations douloureuses, de déminéralisation. Pour la santé des os, de la peau, des rein...
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La roselle (Hibiscus Sabdariffa)

Les fleurs sont fréquemment utilisées en infusion pour leurs propriétés diurétiques et hypotensives.

Les plantes vasodilatatrices

Leurs principes actifs vont relâcher les cellules musculaires de la tunique artérielle, d’où augmentation du calibre des vaisseaux sanguins et diminution de la pression artérielle.

L’ail (Allium Sativum)

Que ce soit dans l’alimentation quotidienne ou sous forme de complément, l’ail est un incontournable de l’accompagnement de l’hypertension artérielle. Par ses divers principes actifs, dont les composés organosulfurés, il cumule les propriétés d’hypotenseur, antithrombique, anti-hyperlipidémique et antiathérogénique. C’est un diurétique et vasodilatateur des vaisseaux périphériques.

L’olivier (Olea Europae)

C’est un régulateur du rythme cardiaque. Parmi ses principes actifs, on retrouve des polyphénols responsables d’une vasorelaxation par augmentation de production d’oxyde nitrique. Ils vont également protéger de l’athérosclérose en diminuant l’oxydation et l’expression des cytokines pro inflammatoires. L’olivier est aussi intéressant dans les cas d’hypertension artérielle accompagnée de surpoids par ses propriétés hypolipidémiantes.

En phytothérapie ce sont les feuilles qui sont utilisées, au quotidien, c’est l’huile d’olive qui s’invite dans la cuisine.

extrait d'olivier

Extrait d’Olivier

Soutient en cas d'hypertension artérielle légère, de troubles circulatoires ou de troubles métaboliques.
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L’aubépine (Crataegus Monogyna)

Les feuilles et les fleurs d’aubépine contiennent entre autres principes actifs des flavonoïdes et des pro-anthocyanes aux propriétés régulatrices du rythme cardiaque et de la pression artérielle, vasorelaxantes et anxiolytiques.  C’est la première plante à laquelle on fait appel si l’hypertension artérielle est liée au stress et qu’il y a palpitations de par son action sympatholytique (baisse de l’activité du système nerveux sympathique).

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Extrait d’Aubépine

Conseillé en cas de nervosité et d'anxiété. Aide à maintenir un rythme et une oxygénation cardiaque norma...
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Les plantes fluidifiantes

Elles contiennent des principes actifs qui facilitent le flux sanguin et donc diminuent la pression artérielle.

  • L’ail, déjà cité précédemment
  • L’olivier, déjà cité
  • La reine des prés, déjà citée

Le mélilot (Melilotus Officinalis)

Les sommités fleuries ont été traditionnellement utilisées, à condition d’être bien séchées, car en cas de fermentation, il y a transformation de principes actifs en anticoagulants.

Les plantes relaxantes

Le stress chronique est une des causes de l’apparition de l’hypertension artérielle par sécrétion poussée d’adrénaline, une hormone vasoconstrictrice. Il est indispensable de s’occuper à diminuer le niveau de stress. Là aussi, la phytothérapie sera d’une grande aide.

La passiflore (Passiflora Incarnata)

Depuis longtemps, les fleurs de passiflore sont réputées pour leurs propriétés de tranquillisant naturel. Elles présentent des propriétés vasorelaxante, hypotensive, anxiolytique. En simple infusion ou en plus concentré sous forme d’extrait fluide.  Très souvent utilisées en synergie avec d’autres plantes aux vertus calmantes.

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Extrait de Passiflore

Conseillé si stress ou troubles du sommeil d'origine nerveuse. Pour retrouver un sommeil réparateur.
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La valériane (Valeriana Officinalis)

La racine de valériane présente des propriétés sédatives myorelaxantes intéressantes dans les états de stress prolongé.

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Extrait de Valériane

Conseillé si stress et insomnies. Aide à la relaxation et à l'endormissement, pour un sommeil de qualité.
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Huiles essentielles sympatholytiques

Dans l’hypertension artérielle essentielle, il y a souvent hyperactivité du système nerveux sympathique. On peut donc penser à utiliser, avec toutes les précautions d’usage concernant les huiles essentielles,

  • l’huile essentielle de lavande officinale (Lavendula angustifolia), ou L. vera, ou L. officinalis
  • l’huile essentielle de camomille romaine : (Chamaemelum Nobile)
  • l’huile essentielle d’ylang-ylang (Cananga Odorata)
  • l’huile essentielle ou essence d’oranger amer (Citrus Aurantium) obtenue par expression des zestes ; celle de néroli, distillation des fleurs ; ou celle de petit grain bigaradier, distillation des feuilles.

Pour l’utilisation de ces huiles, se rapprocher d’un aromathérapeute.

Les plantes antioxydantes

Le stress oxydatif correspond à un déséquilibre dans la balance pro-oxydants / antioxydants en faveur des premiers. L’implication de ce stress oxydatif, quelle que soit l’origine, dans les maladies cardiovasculaires est largement documenté. Il va induire une diminution de la production d’oxyde nitrique (NO) qui est un vasodilatateur, donc agit en faveur d’une baisse de la pression artérielle. L’apport d’antioxydants est recommandé pour lutter contre l’hypertension artérielle. On trouvera ces derniers naturellement dans une alimentation végétale variée et dans les plantes à usage thérapeutique.

Alimentation

De nombreux fruits et légumes contiennent des polyphénols parmi lesquels on citera le lycopène de la tomate, la quercétine de la pomme et l’oignon, sans oublier les flavonoïdes du cacao «  Théobroma cacao », une bonne raison de consommer du chocolat noir (raisonnablement bien sûr et de préférence supérieur à 70%)  ; des glucosinolates retrouvés dans la famille des choux ; la vitamine C des agrumes et autres fruits et légumes, etc.

Phytothérapie

Toutes les plantes contiennent des molécules intéressantes, on peut sélectionner par exemple le thé vert (Camelia Sinensis), dont les catéchines réduisent le stress oxydatif et l’inflammation, et dont les flavonoïdes ont des propriétés vasorelaxantes. Le cumin noir ou nigelle (Nigella Sativa) antioxydant, vasorelaxant, antiinflammatoire ; le romarin (Rosmarinus Officinalis), très riche en nombreux principes actifs antioxydants.

Conclusion

La prévention reste la meilleure façon d’éviter une hypertension artérielle essentielle, en adoptant une hygiène de vie finalement pas si « contraignante » qu’il peut paraitre. Pour une hypertension artérielle débutante ou légère, ces conseils accompagnés, le temps d’acquérir les bons réflexes, d’une phytothérapie adaptée pourront certainement éviter l’installation dans une pathologie plus lourde.

Rédaction : Anne Dominique Meyer, naturopathe certifiée et enseignante école Plantasanté

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